ALBATROS

L’école et ses règles rigides n’ont jamais été faites pour l’Albatros. Les beaux-arts et les institutions prestigieuses ne faisaient pas partie de son chemin, hélas. Alors, comment a-t-il appris à peindre ?

Depuis son plus jeune âge, sa grand-mère elle-même peintre, lui a ouvert les portes d’un univers fascinant. Son atelier reste gravé dans sa mémoire : un lieu baigné de lumière, où les toiles suspendues aux murs murmuraient des histoires de couleurs et de passion. C’est là, au cœur de ce sanctuaire artistique que l’Albatros fait ses premières esquisses et qu’il a apprivoisé l’huile et le fusain.

Puis un jour, la maladie a emporté sa grand-mère. Ce vide, cruel et abrupt l’a confronté à la brutalité du monde, à ses horreurs froidement énoncées à la télévision.

Il a alors fait un choix : contrebalancer cette réalité implacable en créant un univers féérique; celui de l’enfance, où l’imagination dessine des mondes enchanteurs, où les rêves prennent vie. Il abandonne les carcans de la perspective et les contraintes académiques pour embrasser le monde de l’Albatros, un espace où seuls les rêves ont leur place.

Raconter des histoires à travers ses peintures est devenu son plus beau métier.